Ce bouquin était sur ma liste de noël car il faisait parti des conseils du masque et la plume sur France Inter. Les carnets de voyages ne sont pas dans mes habitudes de lecture, mais la présentation du livre m’a convaincu assez rapidement. Allons y pour découvrir le récit de voyage.

Résumé (source éditeur) :

« On compte environ 200 états souverains. On vit à peu près 30000 jours. Si l’on considère l’existence sous un angle mathématico-géographique, on devrait passer 150 jours dans chaque pays. Il faut se rendre à l’évidence. Je dois aller dans tous les pays du monde. Je ne trouverai pas le repos dans l’immobilité.
Untel veut devenir une star, un autre posséder un yacht ou coucher avec des sœurs jumelles. Je veux juste aller à Lusaka. Et à Thimbu. Et à Valparaiso. Certains veulent faire de leur vie une œuvre d’art, je compte en faire un long voyage.
Je n’ai pas l’intention de me proclamer explorateur. Je ne veux ni conquérir les sommets vertigineux ni braver les déserts infernaux. Je ne suis pas aussi exigeant. Touriste, ça me suffit.
Le touriste traverse la vie, curieux et détendu, avec le soleil en prime. Il prend le temps d’être futile. De s’adonner à des activités non productives mais enrichissantes. Le monde est sa maison. Chaque ville, une victoire.
Le touriste inspire le dédain, j’en suis bien conscient. Ce serait un être mou, au dilettantisme disgracieux. C’est un cliché qui résulte d’une honte de soi, car on est toujours le touriste de quelqu’un. »

Obsédé par les cartes, le narrateur décide de visiter tous les pays du globe.
Des favelas colombiennes aux hôtels clubs tunisiens, en passant par les karaokés du Yang-tsé-Kiang, les villages oubliés du Mozambique, les vagues polynésiennes, les plateaux de Bollywood, le tumulte du Proche-Orient et même par la Suisse, ce promeneur globalisé nous guide à travers l’inépuisable diversité des mondes.

Avec ce roman géographique, Julien Blanc-Gras nous propose
une esthétique du voyage simple, aventureux, drôle et intelligent.

Mon avis :

Comme je le disais en introduction, le carnet de voyage n’est pas ma tasse de thé littéraire, mais là, ce n’est pas un carnet où l’auteur se prend pour Indiana Jones. D’ailleurs, ses premiers voyages, il doit gagner par des petits boulots les billets d’avion pour assouvir sa soif d’ailleurs.

En tout cas, Julien Blanc-Gras a la bougeotte. Dur pour lui de rester plus d’un mois à la maison. Voyager, pour lui, c’est comme fumer pour d’autre : on résiste un peu à l’appel de la cigarette/voyage , peu à peu la pression monte et on craque. C’est ainsi que l’on ressent ce besoin de voyager à la page 231 « Interlude Parisien où l’on atterit dans la vie normale » avec des phrases courtes, on sent monter la pression.

J’ai aimé le style, les métaphores, le ton de l’auteur et les petites phrases assassines (voir p. 144, la citation sur Sarko) ou alors qu’il es dans le désert et que dans le groupe, un téléphone sonne (P. 90) « le cadre sup discute boulot avec son subordonné coincé à Levallois-Perret. Pendant vingt minutes. Le temps qu’il faut pour tuer quelqu’un qui le mérite et faire disparaitre le corps ».

On lit entre les lignes l’évolution du « Touriste ». Si au début, nous avions à faire à l’étudiant qui veut découvrir le monde en faisant des petits jobs, on est vite face au journaliste professionnel (qui fait quand même tomber son appareil dans l’eau « raison officielle de [sa] présence ». Mais il précise : » je n’avais jamais osé me débarasser de mon appareil. La nature a décidé pour moi. »

Le contenu du voyage est alors un peu plus prenant, plus approfondi dans la présentation et dans les détails. Mais toujours, les impression de l’auteur mettent en valeur le monde qu’il visite.

Le site de l’éditeur : Au diable Vauvert

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Posted by Gil

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